Passionnée de graphisme et de psychologie, Lauréline pratiquait l’UX design sans savoir que ce métier existait. Elle nous raconte aujourd’hui son parcours et nous partage ses conseils pour la reconversion professionnelle.
Peux-tu te présenter et présenter ton parcours ?
Je suis product designer au sein de l’agence en NoCode SuperForge. Depuis ma jeunesse, j’ai toujours été passionnée par le graphisme et la psychologie cognitive. J’ai fait un bac pro photo et une année d’alternance en infographie avec l’Opéra de Paris mais l’expérience ne m’a pas plu. On me demandait de communiquer avec des gens, mais sans savoir à qui je m’adressais. Du coup, j’ai terminé mon année mais je n’ai pas continué dans le domaine et j’ai travaillé 10 ans en restauration. Le sens que je cherchais à avoir dans le graphisme, il n’était pas aussi évangélisé qu’aujourd’hui.
Et puis, avant le covid, je me suis dit que j’allais repartir dans le dessin en tant qu’illustratrice en freelance. Alors que je cherchais des clients, j’ai été accompagnée par une boîte qui m’a donné la première puce à l’oreille : aller interroger mes clients potentiels en fonction de mes passions à moi, pour savoir de quoi ils avaient besoin. En tirant le fil, j’ai découvert le métier d’UX designer.
J’ai commencé à me former toute seule, et je me suis faite mentorer en UI. Je faisais de moins en moins de sites web, et de plus en plus d’applications : avec les applications, on s’intéresse davantage aux utilisateurs. Après, j’ai longtemps cherché une bonne formation dans l’UX design, car j’avais conscience qu’il y avait beaucoup de formations bullshit. J’ai fini par tomber sur le Laptop où je me suis inscrite.
Tu as découvert l’UX Design par hasard, peux-tu nous en dire plus ?
C’était vraiment un gros hasard ! Les clients que je prospectais en freelance, c’était des psy en libéral. Pour ma première cliente, quand je lui ai fait toute sa stratégie, basée sur des personas pour sa patientèle, son mari -qui travaillait dans la tech- lui a dit “en fait, ce qu’elle fait, c’est de l’UX design”. Je n’avais pas du tout conscience que ce métier existait à l’époque !
Qu’est-ce que tu as fait après ?
Je me suis beaucoup plongée dans les livres, notamment l’un des plus connus : “Méthodes de design UX” par Carine Lallemand. C’est un ouvrage que je continue de consulter tous les jours ! Et après j’ai cherché une formation. Le besoin de cette formation, c’était en premier lieu de me sentir légitime, car j’apprenais tout toute seule et c’était un peu bancal. Et en second lieu, de trouver des clients plus qualifiés.
Une fois lancée en formation, y avait-il un décalage entre ta perception du métier et ce que tu as mis en pratique ?
Pas du tout ! J’ai totalement été rassurée, j’ai adoré le Laptop. J’ai beaucoup aimé aussi le fait qu’il y ait une communauté. Ce n’est pas ce qui m’a attirée en premier lieu, mais c’est ce qui m’a rassurée. J’ai beaucoup appris en très peu de temps. Ça a répondu à beaucoup de mes questions, même si on est toujours en apprentissage et en veille dans les métiers de la tech.
Comment s’est déroulée ta recherche d’emploi après la formation ?
Je ne cherchais pas d’emploi ! C’est venu sur une problématique professionnelle : si je veux améliorer mes compétences en UX design, je dois trouver des missions longues. J’ai été approchée par un chasseur de tête, et j’ai accepté l’entretien pour voir comment ça se passe et comprendre les besoins. Et alors, j’ai multiplié avec d’autres entretiens, non pour être embauchée, mais pour comprendre ce que les employeurs demandaient. Au fil des entretiens, l’idée a fait son chemin de rejoindre une entreprise. Et puis, je suis tombée sur l’annonce de SuperForge, j’ai postulé et je les ai rejoint.
Ce qui m’a frappé chez SuperForge, c’est que c’est une agence qui mise véritablement sur le recrutement de profils en reconversion : sur 13 employés, il y a 10 en reconversion ! Le fondateur ne cherchait pas forcément ce type de profil au début, mais il est tombé sur une solution de recrutement anonyme : on n’est pas embauché sur CV mais sur nos soft skills et notre motivation. Ca été un recrutement gagnant, et depuis il apprécie recruter ce type de profil pour leur côté indépendant et leur maturité professionnelle.
Quels conseils donnerais-tu aux personnes souhaitant se reconvertir dans l’UX design ?
Entourez-vous ! C’est ce que le Laptop m’a appris : se mettre en communauté vous aide à grandir, obtenir des conseils, et ne pas rester tout seul dans son coin.