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Reconversion de consultante à développeuse web

Illustration de Sibylle sur fond bleu

Sibylle a travaillé 10 ans dans le marketing et le luxe, avant de vouloir mettre du digital dans sa carrière. Elle s'est formée au développement web avec Le Wagon puis OpenClassrooms , et partage ce qui la passionne dans son nouveau métier !

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Transcription :

Est-ce que tu peux commencer par te présenter et présenter ton parcours ?

Je m'appelle Sybille, j'ai 40 ans. J'ai fait un parcours assez classique de prépa école de commerce. Et puis, je me suis assez vite lancée dans le luxe et le marketing. J'ai fait du développement de produits dans des grandes maisons de luxe, notamment dans la joaillerie. J'ai fait ça pendant une dizaine d'années. Ça m'a plu parce qu'il y avait toute une tonalité culture / patrimoine qui m'a plu. À l'époque, ça me passionnait. J'avais même repris des études d'histoire de l'art parce que ça me plaisait beaucoup. Ensuite, j'ai voulu travailler dans le domaine de la culture, de l'art, du patrimoine, qui est très lié au luxe. J'ai fait cinq ans en tant que consultante dans des entreprises qui étaient liées au domaine de l'art, du patrimoine, tout en faisant un peu du conseil marketing.

Je ne savais pas où j'allais exactement et je n'avais pas beaucoup de perspectives. Et c'est pour ça que je me suis posée pas mal de questions et je me suis dit que j'allais essayer de retrouver des rails, mettre du digital dans mon parcours. Et tout est un peu arrivé comme ça. Aujourd'hui, je fais du développement web. Je suis développeuse, donc rien à voir avec ce que je faisais avant !

 

 

Et comment as-tu découvert le développement web ? 

En fait, j'arrivais un peu en fin de parcours. Et je savais que le digital était une composante ultra importante aujourd'hui dans les entreprises, elles essayent toutes de se digitaliser. Moi, j'avais vécu ça, sauf que dans mon école de commerce, le digital, on l'avait très peu évoqué. Franchement, tous nos cours de marketing n'étaient pas du tout digital. Quand j'étais diplômée, c'était en 2006-2007 et c'était vraiment anecdotique. Voyant le digital de plus en plus présent, ayant travaillé un peu main dans la main avec des responsables digital et surtout ayant eu du goût pour des projets que j'avais pu faire ça et là au cours de mes expériences. Typiquement, une refonte de site web. J'avais été mise sur ce sujet un peu par hasard, mais j'avais adoré ça. Je me souviens aussi de projet de mise en place de CRM. À l'occasion de gestion de projet CRM, j'avais dû gérer un projet de digital asset management. C'était tout simplement un logiciel dans lequel on devait mettre toutes nos photos, toutes nos infos marketing. C'était quand je faisais du développement produit et on avait travaillé avec une agence qui développait ça. 

Tout ça m'avait mis la puce à l'oreille. Moi, je viens pas du tout d'un environnement geek, je n'ai pas du tout grandi avec des jeux vidéo. Dans ma famille, j'ai quatre frères et aucun n'est ingénieur, mon père non plus. N'ayant pas du tout cette culture, je connaissais très mal. Du coup, je ne me suis jamais tellement posée de questions sur ces sujets-là, mais je me suis retrouvée aussi un jour à remonter l'image de l'ordinateur de mon père. A un moment donné, je me suis dit « qu'est-ce qu'il y a dans le digital ? Il y a ces métiers-là de développement. » Je ne sais pas trop ce que ça veut dire. Et en fait, comment j'ai basculé concrètement, c'est voulant faire du digital, je me suis dit "Tiens, je vais faire des masters de marketing digital, des MBA."

C'était un peu l'idée que j'avais, mais je tombais toujours sur du marketing digital qui, en fait, ne m'intéressait pas du tout. Pour moi, c'était un peu ce que j'avais fait avant, mais avec juste une petite touche digitale. Et en fait, un jour, j'ai rencontré quelqu'un qui m'a dit qu'il venait de faire La Capsule, c'est un bootcamp où on apprend à coder, je ne sais pas si ça existe encore. Et ça a un peu résonné chez moi. Je me suis dit « Tiens, ça, ça a l'air vraiment marrant. J'aimerais aborder le digital par l'aspect technique de la chose. » Et c'est comme ça que je me suis retrouvée à faire le Wagon pendant deux mois et demi. J'étais entre deux bébés, donc je me suis retrouvée enceinte à faire le Wagon. Autant dire que c'était chaud parce que le Wagon, c'est intense ! J'avais la nausée toute la journée tout en codant et j'avais un petit bébé de six mois à la maison qui m'attendait. J'ai vraiment adoré ça. Ça m'a captivée. Je n'avais pas le temps le soir de retravailler, parce que j'étais avec des gens qui étaient un peu plus jeunes que moi, qui bossaient le soir, etc. Mais ça me faisait envie. Je n'avais qu'une envie, c'était de rebosser le soir, même si j'étais épuisée. Et j'ai adoré ça. Donc c'est arrivé comme ça, en fait.

 

 

Quelles étaient tes idées préconçues sur le développement web ?

On a tous l'image véhiculée par les films et véhiculée par la vie aussi. C'est-à-dire qu'on voit tous le développeur geek, les cheveux longs, habillé en noir, dans son fauteuil de gamer et qui voit pas la lumière du jour. Pour moi, c'était cet environnement-là. Je n'avais pas d'autres idées que ça. C'est ça que j'avais en tête, mais la réalité que j'ai rencontrée, c'est des gens adorables et gentils et ils dénotent totalement avec la mentalité du reste de l'entreprise. C'est juste des gens sympa. Certes, parfois un peu parfois un peu dans leur monde et tout ça, mais en fait, ils dénotent totalement par rapport aux autres personnes qu'on peut rencontrer dans le reste du business.

 

 

Qu'est-ce qui te plaît concrètement dans ce métier ?

Concrètement, c'est la première fois dans ma carrière que je passe des journées où je ne m'ennuie pas. En fait, toute la tragédie du truc est là, c'est que jusque là, dans les différents métiers que j'ai pu avoir, en développement produit, en assistante marketing, responsable marketing, ou même consultante, très vite, j'avais un peu fait le tour. C'est cyclique, ça reprend un peu, notamment pour le lancement produit, c'est un cycle, on revient toujours à la même chose et je m'ennuyais. Et là, dans mes journées où je fais du développement web aujourd'hui, je m'ennuie pas. Je pense que ça doit être dans mon cerveau, c'est-à-dire que je dois un peu marcher à la récompense avec de la dopamine. Je vais dire une bêtise peut-être, mais il faut qu'on mette un bouton à cet endroit-là, il faut que le truc marche. Tout de suite, on a des reward si ça marche. Après, on passe notre temps à avoir des problèmes, à ne pas y arriver, etc, mais on cherche des solutions tout le temps.

Je pense que cette manière de faire avec des "quick wins", cette manière de travailler fonctionne bien avec mon cerveau. Tout simplement, je suis captivée. Je m'ennuie absolument pas. Ça m'amuse. Je peux procrastiner comme tout le monde dans son boulot et à des moments, mais en fait, ça n'a rien à voir avec l'ennui mortel que je pouvais ressentir avant.

 

 

Tu t'es formée avec le Wagon, entre deux grossesses. Comment ça s'est passé par la suite ?

J'ai terminé le Wagon en janvier 2020. Autant dire que deux mois après, il y a eu le Covid. Moi, à l'époque, j'étais donc enceinte et j'allais accoucher en juin 2020. Ce qui s'est passé, c'est que dès la fin du Wagon, dès janvier, non seulement j'étais teacher assistant pour des promos d'étudiants du Wagon. Ça, c'était un truc que j'avais fait pour continuer à apprendre. Mais en plus de ça, j'avais plein de personnes dans mon entourage qui me demandaient « Tu peux m'aider sur mon Wordpress ? Est-ce que tu pourrais me donner un coup de main sur ce site ? » Et en fait, j'avais commencé très vite à donner des coups de main à des gens autour de moi. En fait, comme je savais que j'allais avoir un bébé en juin, je m'étais pas tellement plus lancée que ça à ce moment-là. Le Covid est arrivé. De toute façon, tout ça s'est un petit peu calmé. Moi, j'ai accouché début juin et ce que j'ai fait après, c'est que je me suis occupée de mon bébé pendant un bon moment.

On a déménagé. Je vais raconter toute ma vie, mais voilà ce qui s'est passé. J'ai été assez disponible pour gérer tout ça. J'avais pas de solution de garde et tout. Et en fait, ce que j'ai fait, c'est qu'en mars 2021, après avoir fait passer le Covid, le déménagement, mon accouchement, je me suis dit « Il faut que je me relance ». C'est là où j'ai fait OpenClassrooms. Je me suis lancée dans un programme dans sept mois d'OpenClassrooms en développement web pour consolider les acquis que j'avais. Le Wagon donne des clés, il fait découvrir le développement web, il te dit un peu où aller chercher les choses, où aller chercher pour apprendre à faire. Sauf que en trois mois, on n'a pas le temps d'aller plus loin. OpenClassrooms m'a permis de consolider à travers des projets. Encore une fois, j'ai adoré. C'est là que j'ai terminé ça en décembre 2021. À partir de début 2022, je me suis mise à chercher du boulot. N'ayant même pas encore de solution de garde, j'ai trouvé tout de suite.

 

 

Justement, comment est-ce que tu as trouvé ?

Surtout que j'avais 39 ans, je me suis dit « OK, c'est bien, mais qui est-ce que je vais intéresser ? » J'ai un parcours un peu atypique, un peu avec des virages. En fait, je n'avais pas tellement de temps de me poser plus de questions que ça parce qu'encore une fois, j'avais mes enfants à garder. On n'avait pas de crèche, c'était compliqué. On avait des nounous, ça fonctionnait pas. En fait, j'ai posté une publication LinkedIn fin février. Je me souviens très bien comme je l'ai postée, j'avais mes enfants qui hurlaient autour de moi. C'était vraiment pas dans des conditions idéales, mais c'était à l'occasion d'un diplôme que j'avais dû recevoir d'OpenClassrooms. J'ai profité de cette certification qui est arrivée à ce moment-là pour dire "Je suis officiellement diplômée en développement web, donc je suis à l'écoute de tout ce qui peut passer." J'ai un réseau sur LinkedIn qui a répondu hyper gentiment et j'ai trouvé comme ça, par des gens qui ont réagi. Mon poste a été vu et puis j'ai eu une ou deux touches comme ça et deux boîtes intéressées. Et puis, j'ai fini par trouver ce qui me correspondait un mois après.

 

Et quels liens tu peux faire entre ton expérience précédente en marketing, en conseil et le métier de développeur web ?

Aujourd'hui, je travaille dans une agence qui travaille avec pas mal de clients dans le luxe. Je pense que clairement, mon profil les a intéressés pour ça. Là, il y a clairement un lien, c'est-à-dire que les clients, moi, je les connais, les interlocuteurs qu'on peut avoir, j'ai été à leur place il y a quelques années. Je peux facilement me mettre à leur place, je peux facilement comprendre ce qu'il y a derrière leurs demandes, comment ils fonctionnent, etc. Par exemple, en tant que product owner, qui avait été une des pistes que j'aurais pu poursuivre après le Wagon ou après OpenClassrooms, il y aurait eu un lien dans le sens où moi, j'étais product manager avant où je gérais un produit. Là, en tant que product manager, on a un peu le même forme de boulot. Là, dans ce que je fais, c'est très différent. C'est beaucoup plus concret, c'est beaucoup plus orienté objectif. Il faut tout simplement que les choses fonctionnent. La dynamique est beaucoup plus simple, c'est beaucoup moins politique.

C'est ce que je détestais. Il n'y a pas à faire des réunions pendant des heures, trouver des mentors, bien se faire voir. Toute la mascarade qu'on peut trouver dans les entreprises. Là, on n'est pas du tout sur ces sujets-là et on retrouve un peu la base du travail, se rendre utile et faire des choses qui marchent.

 

 

Quels conseils pourrais-tu partager à ceux qui s'intéressent au développement web ?

Je pense qu'il faut comprendre comment fonctionne au quotidien le métier de développeur web. Parce que justement, quand je parlais de cette manière de fonctionner avec des "quick wins", il faut avoir une forme d'esprit qui correspond à ça. Moi, il se trouve que je suis en télétravail, ça me va parfaitement. Aujourd'hui, notamment dans ma situation avec des jeunes enfants, je pense qu'au bout d'un moment, je voudrais faire évoluer ça. Mais il faut savoir qu'on n'est pas en lien avec la terre entière. On n'est pas en lien avec l'ensemble de l'entreprise. Je ne dirais pas que c'est une forme d'isolement, mais il faut être autonome. Il ne faut pas se dire qu'on va compter sur les autres pour vous booster, pour aller travailler, pour faire ce que vous avez à faire. Il ne faut pas se dire que c'est parce qu'on a des collègues autour qu'on va arriver à travailler. Il faut savoir être autonome et savoir se motiver, se motiver soi-même. Il faut avoir les ressources internes pour arriver dans ce métier-là.

Après, c'est un métier qui est super concret, qui est hyper utile, qui a plein de perspectives aujourd'hui. Moi, je trouve qu'avec toutes les évolutions qui arrivent aujourd'hui, je pense à ChatGPT que j'utilise au quotidien, ça transforme nos vies et quand on est sur ces sujets-là, ça permet de mieux comprendre le monde. Et pas se retrouver comme des personnes âgées complètement perdues face à un smartphone. C'est l'image que je peux avoir, mais il faut comprendre la technologie pour pouvoir l'apprivoiser et bien l'orienter ensuite.

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