De nouveaux besoins en data avec les IA génératives (Wild Code School)

Peux-tu te présenter et présenter la Wild Code School ?

Je m'appelle François Doussin et je suis Head of Teaching à la Wild Code School. Mon rôle, c'est de piloter la stratégie de formation et de gérer les équipes qui sont en lien direct avec nos élèves. Le premier campus de la Wild Code School a vu le jour en 2013, et aujourd'hui, on forme dans 4 domaines : le développement web, la data, la cybersécurité et l'infrastructure et le product design. On a plus de 6 000 élèves formés, avec 86% de retour à l'emploi dans les 12 mois, selon notre rapport annuel 2023. Enfin, nous avons 3 valeurs qu'on aime porter : la passion, l'innovation et l'humanité.

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Quels sont les parcours type de vos élèves après un bootcamp ?

C'est assez variable. Aujourd'hui, nos élèves essaient principalement de trouver un emploi et passent souvent par le stage, plutôt dans du salariat, comme première étape. On a aussi une petite partie de nos élèves qui choisissent le freelance. Ce n'est pas forcément évident quand on sort d'une reconversion et du coup, peu osent y aller. Et enfin, on a de plus en plus de nos élèves qui choisissent l'alternance après les 5 mois du bootcamp. Il y a un vrai intérêt de professionnalisation avec cette option : côté élève, c'est le moyen d'avoir des compétences sur le marché plus rapidement tout en étant formé. Et côté entreprise, c'est un investissement à moindre coût sur une année. Donc en résumé, l'emploi et l'alternance sont les 2 choix majeurs aujourd'hui de nos élèves.

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Quel impact anticipes-tu de l'accélération des IA génératives, telles que ChatGPT, sur les besoins en talents digitaux sur le marché ?

Il n'y a pas longtemps, j'ai participé au Web2day, un gros salon de la tech dans la région nantaise, et c'est la question du moment ! Il y a plusieurs aspects sur cette accélération des IA génératives. Le premier, déjà, c'est qu'on a une vraie évolution des besoins sur le marché de la data, à 2 niveaux : d'une part avec des besoins en data scientists, ceux qui vont concevoir ces algorithmes ou être sur de la technique algorithmique avancée, et d'autre part, avec des besoins en techniciens, qui vont travailler avec ces IA génératives. Il y a un marché qui est en train de se créer, qui existait peu, autour de l'architecture et de la structure de travail, pour être capable de concevoir des outils data avec des IA génératives. Ça, c'est quelque chose qui est assez nouveau, qui existait peu il y a un an.

Côté dev, c'est aussi intéressant. Il y a plein de questionnements qui se posent, parce qu'on a vu que les IA génératives pouvaient écrire du code. On est encore loin de quelque chose qui est entièrement autonome dans la rédaction, ça demande encore beaucoup de travail de débug. Mais ce qui est intéressant pour les développeurs, c'est d'être assisté au quotidien avec des outils. Moi, j'ai beaucoup d'amis et de collègues qui travaillent avec des outils comme Copilot ou ChatGPT pour aller plus vite sur des tâches répétitives.

Et puis, c'est aussi l'opportunité de créer des outils à destination du grand public en utilisant ces IA génératives, en créant des chatbots avancés qui connaissent déjà toute votre base commerciale, en créant des outils qui répondent plus facilement à des questions et qui interagissent mieux avec les utilisateurs.

Je pense que dans les 6 prochains mois, et peut-être même plus tôt car ça va vite, il va se passer encore des choses, et je pense que les évolutions de ces métiers ne vont faire que grandir dans les prochaines semaines et les prochains mois.

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Quelles sont les ambitions de la Wild Code School pour les prochaines années ?

Notre ambition principale, c'est de former le plus grand nombre de personnes dans les métiers de la tech et de continuer d'améliorer nos formations pour répondre au mieux aux besoins d'un marché en pleine évolution. Et si on peut faciliter les reconversions dans le domaine, on ne souhaite que ça !

Cette année, en mars, on a lancé notre première session du UX/UI design, avec un bootcamp en web design et une alternance en UX/UI design. On a aussi 2 nouvelles formations en alternance qui se lancent en septembre : on a la formation DevOps, sur des métiers orientés entre le développement et l'infrastructure. L'idée, c'est d'automatiser les process dev dans des infrastructures. Et on a une deuxième formation "administrateur d'infrastructures sécurisées", proche de l’administrateur réseau. Là, on est plutôt sur une poursuite après "Technicien supérieur système et Réseau", et on va viser des techniciens avancés qui sont capables d'avoir des infrastructures plus sécurisées.

Quels sont tes conseils aux personnes en reconversion pour se lancer dans la tech ?

Moi-même, je suis issu d'une reconversion. J'ai travaillé pendant des années dans la grande distribution et j'ai fait un bootcamp il y a quelques années. Donc, je connais bien ce sujet-là !

Pour moi, ce serait d'abord de bien définir son projet professionnel. Aujourd'hui, la tech, c'est un univers qui est très large, il y a plein de métiers possibles. Et je pense qu'il faut déjà un peu comprendre les enjeux pour s'orienter. Pour ça, il y a plein de ressources sur le net aujourd'hui. Et il y a aussi plein de pros actifs sur les réseaux, sur LinkedIn, sur Twitter. Je pense que faire des enquêtes métier pour comprendre un petit peu quels sont les vrais métiers, c'est quelque chose de plus facile à faire aujourd'hui qu'à l'époque où je me suis reconverti, car il y avait beaucoup moins de monde sur ces postes là.

Après, il faut faire preuve de patience et d'abnégation. C'est un chemin qui prend du temps, qui est prenant. Ça va être un challenge, mais un challenge qui va amener vers quelque chose de super positif. Aujourd'hui, les métiers de la tech, ce sont des métiers tellement intéressants que ça ne peut être qu'une belle reconversion.

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