Dans cet épisode, Elise nous raconte comment elle s'est lancée dans le product management, d'abord avec un side-project, puis avec une formation avec Join Maestro. Elle travaille aujourd'hui chez namR, une startup qui révèle le potentiel écologique des bâtiments.
Transcription :
Est-ce que tu pourrais commencer par nous te présenter et présenter ton parcours ?
Oui. Je m'appelle Élise et ça va bientôt faire 2 ans que je suis Product Manager chez NamR. Juste pour en dire quelques mots, NamR, c'est une startup qui a développé une base de données qui permet de caractériser tous les bâtiments de France, qui propose des solutions pour révéler leur potentiel écologique. Mais avant ça, je n'étais pas du tout destinée à travailler dans la tech. À la base, j'ai une formation d'ingénieure généraliste spécialisée dans l'industrie et j'ai occupé des postes de chef de projet, d'abord dans l'automobile, puis dans la joaillerie. C'était des postes orientés vers la fabrication, les procédures industrielles et la qualité des produits finis. Et puis, au bout de 9 ans, j'ai eu besoin de changement et j'ai fait ma reconversion professionnelle vers la tech et le product management.
Est-ce que tu pourrais nous raconter comment tu as découvert ce métier ?
Mon mari est développeur, donc c'est un métier dont j'avais entendu parler depuis longtemps. Mais c'est en fait sur mon dernier poste dans la joaillerie, j'ai eu l'occasion de travailler avec un product manager dans le cadre d'un de mes projets, où je représentais le besoin client pour le développement d'une interface web. Ça m'a donné envie de creuser plus sur ce métier à ce moment-là.
Donc, à partir du moment où tu t'y intéresses, quel a été le déclic pour te lancer ?
À ce moment-là, j'avais déjà le sentiment d'avoir fait le tour sur les postes que j'occupais dans la joaillerie, puis même dans l'industrie au sens large. Il y a une chose qui me déplaisait un petit peu dans l'industrie, c'était les délais qui étaient quand même très longs pour voir le résultat de ces actions sur des produits d'amélioration de qualité, par exemple. Donc, j'ai jamais besoin d'un secteur plus dynamique où je verrais plus d'impact, où je verrais les résultats de mes actions plus rapidement. Et donc, à ce moment-là, le poste de Product Manager, il a fait sens pour moi et ça m'a donné envie de me lancer.
Et à partir de là, est-ce que tu as cherché une formation ? Est-ce que tu as cherché à échanger avec des gens ? Quel a été ton processus ?
Alors, j'y suis allée par étapes. Déjà, je n'ai pas pu me lancer assez facilement dans un side project grâce à mon mari et un de ses collègues, tous deux dans le développement mobile. En fait, on a profité à ce moment-là des périodes de confinement et de chômage partiel pour travailler ensemble sur une application mobile sur le thème de la cuisine. Eux, ils faisaient le design et le développement et puis moi, la partie produit. J'ai commencé comme ça à m'auto-former, de façon assez simple. J'ai commencé à faire un peu de recherche utilisateur. J'ai essayé d'apprendre à utiliser les outils, par exemple Figma pour ce qui était de faire des Wireframe ou Jira pour réécrire des spécifications. Et puis aussi, ça m'a permis de comprendre un petit peu comment on interagit dans ce métier avec des développeurs. C'était déjà un début qui m'a fait mettre un peu premier pas dans le métier de product manager. Et puis ensuite, je sentais qu'il me manquait quand même une vraie formation. Je vais dire quelque chose d'un peu plus complet, qui pouvait me préparer vraiment pour mes futurs postes. Donc je me suis renseignée à ce moment-là sur les bootcamps.
J'avais entendu parler de Maestro, donc je me suis un peu renseignée. Et j'ai pris des contacts avec des alumni des premières promos, parce que c'était le tout début, ça existait depuis quelques mois à peine. Évidemment, ils m'ont parlé du bootcamp en lui-même. Et puis, ils m'ont aussi donné des conseils pour progresser, d'autres donc un que j'avais retenu à ce moment-là, notamment, c'était écouter des podcasts. C'est vrai qu'il y en a beaucoup qui existaient déjà à ce moment-là sur le métier de Product Manager. Donc, c'est vrai que c'est ce que j'ai fait assez vite et c'est vrai que ça m'a commencé un peu à me donner un peu plus de contenu, un peu plus de contenu, un peu plus d'expérience de product manager en poste. Et donc, après ça, j'ai fait le bootcamp de Maestro. C'était vraiment une formation intensive de 7 semaines et qui était très orientée pratique plus que théorique. Tout ce cheminement, il a bien payé puisque j'ai été prise pour le poste de Product Manager chez NamR juste quelques jours avant de démarrer le bootcamp.
Donc, tu les avais déjà approchés, t'étais en entretien avec eux, puis ensuite sur la projection de ton potentiel et de la formation, tu as pu décrocher ce poste ?
Oui, exactement. Je cherchais quand même à postuler entre temps et c'est vrai qu'au fur à mesure que j' avançais, moi, de mon côté, sur mon projet personnel et puis sur ce cheminement avec la préparation du bootcamp, c'est vrai que ça a plutôt bien fonctionné dans les entretiens. J'ai eu cette chance, déjà, d'avoir trouvé mon poste avant de commencer.
Et est-ce que toi, tu conseilles de postuler avant de faire une formation, ne serait-ce que pour tenter le marché ?
Je trouve que c'est toujours intéressant. Moi, je voulais tenter ma chance. Je savais que ça ne marcherait pas forcément. En l'occurrence, j'avais du temps aussi pour le faire. Ça m'a permis aussi, déjà, de sentir que c'était un métier qui pouvait me plaire. Le fait de rentrer un peu dans les sujets produits, c'est de faire des études de cas. Je pense que ce n'est pas forcément indispensable de se mettre en tête de trouver absolument un poste avant de démarrer le bootcamp. C'est plutôt souvent le sens contraire. Mais moi, en tout cas, c'est vrai que ça m'a motivée aussi de sentir que oui, ça pouvait. Les recruteurs pouvaient déjà avoir de l'intérêt pour mon profil. Ça m'a mis aussi en confiance pour la suite.
Et à ce moment là, quels sont les éléments de ton parcours que tu mets en avant pour valoriser cette reconversion ?
C'est vrai qu'entre un métier de chef de projet dans l'industrie et product manager, il y a quand même pas mal de choses qui sont transposables et que oui, j'ai réussi à mettre en avant. Par exemple, quand il s'agit de chercher à comprendre des problématiques dans l'industrie, c'était surtout des problématiques techniques. Et puis, quand on postule vers un poste de product manager, ça va être des problématiques d'utilisateur. Et puis, dans l'industrie, ce que je vais essayer de mettre en avant, c'est le fait que oui, je travaille aussi au plus proche de ceux qui détenaient le savoir, donc ça va être beaucoup le bureau d'études et aussi auprès de ceux qui fabriquent. Ça peut être des opérateurs, des joailliers. Et effectivement, quand on est product manager, on travaille aussi auprès de ceux qui ont du savoir, ça va être des utilisateurs et de ceux qui vont fabriquer, mais au même sens, les développeurs. Donc, finalement, il y a un vrai parallèle entre les deux que vous mettez en valeur dans ce sens là.
Et maintenant, ça fait 2 ans que tu es en poste. Est-ce qu'il y a des éléments de ce métier qui t'ont surprise ou des éléments auxquels tu ne t'attendais pas quand tu as commencé à explorer le product management ?
C'est vrai que dans la formation, je parle du bootcamp, on nous prépare pas mal au fait qu'on est dans un environnement dynamique où les journées ne se ressemblent pas et on va être plutôt touche à tout. Surtout quand on travaille en startup, comme ça a été mon cas. Quand on vient de grands groupes, c'est vrai que le gap est assez important. Mais c'est vrai que les priorités changeantes du jour au lendemain, ça c'est quelque chose où je n'étais pas forcément habituée dans mes précédentes expériences. Un jour, on va se lancer à fond sur une fonctionnalité, puis finalement, on va se rendre compte derrière que non, la priorité, elle est ailleurs. On arrête tout et on recommence ailleurs. Même si on essaye de s'y préparer, parce qu'on sait que c'est comme ça dans la tech, en startup en l'occurrence, ça fait un peu de changement pour moi !
Aujourd'hui, qu'est ce qui te plaît le plus dans ton nouveau métier ?
Moi, ce que j'adore, c'est de travailler vraiment au cœur des différents métiers de la boite. C'est-à-dire qu’au quotidien, évidemment, il y a les développeurs, les designers, les commerciaux. Mais, dans mon cas aussi, beaucoup les équipes de data. J'interagis avec tout le monde au quotidien. Ça, c'est quelque chose qui me plaît, le fait que le produit, ce soit un métier finalement assez central. Et puis aussi le fait de sentir que j'ai un véritable impact. Un impact sur le produit, évidemment, et puis sur les utilisateurs finaux. C'est quand même très stimulant.
Quels sont les conseils que tu donnerais aux personnes qui souhaitent se reconvertir en product manager ?
Le produit, c'est un métier où il y a, comme je le disais, énormément de contenu disponible en ligne pour apprendre et progresser. J'ai parlé des podcasts, mais aussi il y a beaucoup d'articles. Donc déjà, s'immerger... Grâce à tout ça, c'est quand même quelque chose de facilement réalisable et que je recommanderais aussi. Et puis, c'est sûr, si on peut avoir à côté un projet... Pas forcément un gros projet, on n'a pas forcément des développeurs avec lesquels travailler, mais déjà, si on trouve une idée d'un produit, on peut faire derrière un peu de recherche utilisateur. Comme je l'ai fait, c'est d'apprendre à utiliser des outils, même si ça s'arrête à réaliser des maquettes, faire des prototypes dynamiques, des choses finalement assez simples, mais qui permettent quand même de s'immerger dans le métier. Comme ça, déjà, forcément, on apprend mieux, on apprend toujours plus en pratiquant. Et puis aussi, on teste le métier avant de s'y aventurer, avant de se lancer dans une formation et puis des recherches d'emploi dans la suite. Si on peut en tout cas, je pense que c'est un plus.