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Reconversion de commercial à consultant blockchain

photo de Cédric sur fond bleu

Dans cet épisode, Cédric témoigne de sa reconversion de commercial à webmaster, puis à consultant blockchain, grâce à une formation avec Alyra. Il nous présente les nouveaux métiers et les cas d'usage qui émergent avec la blockchain.

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Transcription :

Est-ce que tu pourrais te présenter et présenter ton parcours en quelques mots ?

Alors moi, je viens du domaine du commerce à la base et j'ai toujours été très curieux des nouvelles technologies et de l'Internet. J'ai travaillé pendant 20 ans en tant qu'ingénieur commercial, et je me suis intéressé à Internet complètement par hasard. J'ai eu la chance de pouvoir travailler pour une grande entreprise dans le milieu du transport express et j'ai installé des logiciels pour des entreprises qui avaient besoin d'éditer des bornes de livraison. Et il s'avérait qu'on utilisait déjà un site Internet pour ça et on était dans les années 2002.

Donc c'était un service rendu très performant puisque tout se faisait en ligne et on était sur les premiers logiciels SaaS, sans un disque à installer sur un disque dur. Donc c'était vraiment impressionnant à faire. Et du coup, j'ai découvert le milieu de l'hébergement, du logiciel via un métier du transport express, rien à voir avec Internet. Ça m'a amené à beaucoup de curiosité. Je voulais savoir comment ça fonctionnait et j'avais l'intention d'investir dans une formation. Tout a démarré comme ça.

Personnellement, je suis quelqu'un qui, depuis tout petit, a toujours été très curieux, déjà, de la télé. J'avais 4 ou 5 ans, je m'occupais de mettre les cassettes dans les magnétophones tout seul, tout petit, et de connecter la télé. J'avais déjà tout compris là dessus, mais je ne savais pas que plus tard, arrivé vers mes 45 ans, je me serais spécialisé dans une innovation technologique qui va rassembler pas mal de gens, puisqu'on va tous l'utiliser. Le parcours est assez atypique. Moi, je suis parti d'être commercial et aujourd'hui, je suis dans des discussions avec des ingénieurs, des développeurs, des managers de projet et je suis complètement dans un autre monde maintenant.

 

Tu as découvert ces nouvelles technologies sur le tard. Comment s'est passée la transition ? Qu'est-ce qui a fait que tu t'es lancé ?

La transition, elle s'est faite assez brutalement suite à une perte d'emploi. Et j'ai dû chercher une formation avec beaucoup de plaisir sur l'île de La Réunion, ça a amené beaucoup plus de légèreté. Mais voilà, c'est une longue période de chômage qui m'a mis dans une situation de remise en question. Et c'est vrai que j'ai eu la chance de rencontrer un organisme qui s'appelle le CNAM et qui, au départ, s'occupait des jeunes chômeurs et qui donnaient l'ouverture à plusieurs métiers. Alors, j'ai essayé plusieurs métiers, la comptabilité. J'ai essayé aussi les services des assurances. Ça m'a pas plu. Mais par contre, il y avait une formation de webmaster. Et donc, c'est le chômage qui a déclenché une remise en question de mon propre profil. Et puis, j'ai eu l'idée en tant que commercial, je me suis dit le commerce va forcément transiter vers l'Internet. Et c'est là où sont apparus les premiers sites e-commerce, entre autres Amazon et bien d'autres sites. Je me suis dit c'est là-dedans qu'il faut se lancer. Donc je me suis dit autant connaître techniquement comment ça se passe, comme ça, les clients vont me faire confiance beaucoup plus facilement.

 

Tu as fait une formation en webmaster et tu ne t'es pas arrêté là, car aujourd'hui, tu travailles dans la blockchain. Comment tu as découvert ce domaine ?

J'ai la particularité de m'ennuyer très rapidement et je me suis rendu compte que Webmaster m'ennuyait au bout du compte. Je trouvais pas trop l'intérêt d'Internet à cette époque, c'était en 2005. Je voyais bien qu'on facilitait les communications, les échanges. Je voyais bien que c'était intéressant pour ça, mais je ne voyais pas encore un intérêt profond. Ça ne me motivait pas encore assez. Et puis est arrivé le Bitcoin. Le Bitcoin, donc une monnaie numérique, tout simplement, pour transvaser cette monnaie numérique d'un portefeuille vers un autre portefeuille.

 

Ça, c'était au début des années 2010, c'est ça ?

 

Oui, même en 2007, déjà, ça a commencé à parler de ce phénomène-là. Il y a des gens qui ont commencé à s'envoyer des clés privées et des clés publiques. Donc, pour ceux qui ne connaissent pas vraiment cette information-là, c'est une longue chaîne de chiffres et de lettres qu'on partage ensemble et qui sécurise un échange. Ça existait déjà. Sauf qu'il y a quelqu'un qui est très intelligent qui lui s'est dit « Pourquoi on ne pourrait pas faire la même chose chose avec tout simplement une monnaie numérique ? »

Du coup, Bitcoin s'est lancé et là, je me suis dit "Ah, là, il y a quelque chose de très intéressant, c'est qu'avec ce système-là, on peut créer une révolution, c'est à dire qu'on peut devenir autonome." Que ça soit au niveau de nos activités sur Internet ou que ce soit au niveau de nos échanges monétaires. On n'a plus besoin d'une tierce confiance, c'est à dire une banque ou quelqu'un qui vérifie notre activité. On peut faire ça en toute liberté avec des échanges sécurisés et Bitcoin m'a beaucoup intéressé. Au début, je n'avais pas trop compris comment ça fonctionne.

Et donc voilà, je me suis intéressé à la monnaie numérique et c'est venu avec la formation de webmaster parce qu'entre amis, entre collègues ou apprenants, on a commencé à parler d'innovation pour aller un peu plus loin que le métier qu'on était en train d'apprendre. Et on est tombé là-dessus. On est tombé là dessus. Ça ne parlait pas encore de l'intelligence artificielle, mais effectivement, tout a démarré comme ça, par un simple accès à un centre de formation.

 

Et aujourd'hui, quels sont les métiers qui existent dans le domaine de la blockchain ?  

Je comprends tout à fait la question. Elle est très légitime. On est dans un démarrage complet, aujourd'hui, sur l'activité du monde décentralisé. Le monde décentralisé, il y a plusieurs métiers dans ce monde-là. On a le métier de développeur blockchain, c'est-à-dire que c'est quelqu'un qui va programmer un code qui va automatiser des actions entre un réseau et une base de données. Mais il va communiquer avec cette base de données avec un langage. Donc, on a besoin de personnes comme ça qui le font.

Ensuite, on a le métier de consultant blockchain, sur lequel moi, je me suis formé personnellement à l'école Alyra en France. C'est la seule école aujourd'hui qui certifie les consultants et les développeurs. Et donc, je me suis formé et j'ai la facette de « Je peux développer, je peux gérer une équipe et je peux développer ma propre entreprise et conseiller des entreprises pour insérer ces solutions. »

Ensuite, on a le métier aussi de celui qui va préparer un projet au niveau de la tokenisation. Et là, on a besoin de gens pour ça. La tokenisation, pour faire très rapidement, pour le public du podcast, c'est principalement dire combien de tokens je vais allouer dans mon projet, pour les gens qui développent le projet, pour les gens qui distribuent le projet au niveau marketing. C'est une forme de distribution de la richesse du projet.

Ensuite, vous avez des métiers dans le futur qui vont arriver, qui ne sont pas encore typiquement dans la formation. C'est les métiers de la finance, donc au niveau de l'analyse de données. On va avoir de plus en plus de gens qui vont accompagner les comptables pour pouvoir certifier un bilan comptable ou une transaction d'entreprise vers la déclaration. Ca va demander d'utiliser la blockchain et pour ça, on va avoir des conseillers là-dessus. C'est un métier en devenir qui n'est pas encore établi, mais la formation est en préparation et c'est quelque chose qui va être courant et commun demain.C'est très intéressant de se remettre en question dans son niveau professionnel. Il y a quelques années, on pouvait travailler pendant 30-40 ans dans la même entreprise. Aujourd'hui, ce n'est pas qu'on n'est pas fidèles, c'est juste que le monde évolue tellement vite qu'il y a des métiers qui vont disparaître et qu'on est obligés de faire de passer à autre chose et de se former.

 Donc le métier de la formation et de l'accompagnement a un grand avenir. Et dans le milieu de la blockchain, on a à peu près 4-5 métiers qui sont en train d'arriver et qui vont être très utiles pour les entreprises, les banques, les institutions.

 

Est-ce que tu pourrais nous donner un exemple de projet sur lequel tu travailles en tant qu'un consultant blockchain ? 

Oui. J'ai la chance d'avoir partagé participer à un projet écologique qui lie la blockchain. C'est très intéressant comme projet parce que, par exemple, toi, Jonathan, tu es investisseur, et tu décides d'investir pour avoir en retour des intérêts. Jusqu'ici, il n'y a rien de nouveau. Par contre, moi, j'ai travaillé sur un projet où on va proposer aux investisseurs de gagner des intérêts, mais aussi de participer à financer des projets écologiques. Ça peut être des entreprises qui se créent, ça peut être de ramasser des déchets au bord de la mer. Et ça, ça attire beaucoup d'investisseurs parce qu'ils vont utiliser un taux d'intérêt bien plus important que ce que peut proposer une banque ou ce que peut proposer même une agence de crédit. Donc du coup, la blockchain, elle a développé des applications. On a pris des applications qu'on a posées sur la base de données et ces applications fournissent des intérêts entre 10 et 20% par an. C'est la finance décentralisée qui propose ça. Du coup, nous, on a mis en place une conception de distribution d'intérêts. C'est-à-dire qu'il y a un robot automatiquement qui va distribuer les intérêts à l'investisseur, parce que c'est lui quand même le propriétaire des fonds qu'il a donnés.

 L' investisseur a signé une autorisation de distribuer un certain pourcentage de ses propres intérêts à une association écologique ou un projet écologique. J'ai eu la chance de travailler là-dessus. C'était un projet complexe où ça a demandé beaucoup d'interventions pour la sécurité, mais un projet novateur et qu'on va pouvoir faire très rapidement, qui va être publié très rapidement en courant 2024 et 2025.

 

Et l'intérêt de la blockchain dans ça, c'est de sécuriser les transactions et d'enlever les intermédiaires. Finalement, c'est un système qui s'applique de par lui même.

Oui, alors il faut savoir qu'une transaction a un frais quasiment nul. Donc c'est très intéressant pour ça. Le taux d'intérêt est très important parce que ce sont des machines qui s'occupent de produire la richesse des fonds qu'on a déposés et non pas des êtres humains avec une infrastructure physique. Du coup, tous ces coûts-là, ils sont enlevés. C'est ce qui explique qu'on peut avoir des intérêts très importants. Et puis, le smart contract, le contrat intelligent, il travaille sur les fluctuations du prix. Parce que pour utiliser une blockchain, on doit utiliser un token. Et ce token, il a une monétisation. Et c'est cette monétisation que les smart contracts automatisent dès que l'action, on va dire, que les gens comprennent. L'action de cette blockchain, elle descend, le smart contract, il s'adapte et il vend ce qu'il avait plus haut et ainsi de suite. Donc, on touche toujours de l'intérêt que ça baisse ou que ça monte. Parce qu'on a automatisé les risques.

 

Ces applications sont donc très présentes dans le domaine financier et dans le domaine du commerce...

Oui, dans le domaine financier, beaucoup. On appelle ça la «DEFI », c'est donc la finance décentralisée. Aujourd'hui, nous, on vit dans un monde plutôt de finances centralisées. Même les banques sont en train de s'y mettre et elles sont en train aussi d'opérer sur ce même système-là. Elles vont développer un système qui s'appelle les CDBC. C'est tout simplement une monnaie numérique bancaire des banques. Eux, par contre, ils ont une technologie pas du tout décentralisée. Ils ont plutôt une technologie centralisée, mais ils vont utiliser la technologie numérique. Comme quoi ils ont compris tout l'intérêt de la crypto, de la blockchain. Ils ont bien compris et ils vont l'instaurer dans leurs cursus.

 

Et au-delà de la finance, dans quels autres domaines vois tu des opportunités d'appliquer la blockchain ?

C'est marrant parce que ce matin, j'étais en train d'écrire un article justement sur LinkedIn et on m'a posé la même question. Et donc, en fait, on a aujourd'hui des cas d'usage très simples. Je vais vous parler, par exemple, d'une grande enseigne dans les grandes surfaces qui a eu un problème particulier de lait maternel où le lait maternel était passé de date, où il était impropre à la consommation et il y a eu malheureusement un accident auprès d'un nouveau né. Et pour résoudre le problème, l'enseigne a investi dans la blockchain pour pouvoir suivre les produits réellement. C'est-à-dire qu'une fois que le produit, il est scanné dans son voyage, dans sa supply chain, on ne peut pas révoquer cette transaction et la véracité de sa traçabilité. Donc, le domaine de la traçabilité a permis d'éviter aujourd'hui des grosses problématiques de produits qui sont dépassés de date ou pas. On n'entend plus parler de lait de bébé. On n'entend plus parler de ce genre de problématique. 

Il y a des problèmes aussi que la blockchain résout, c'est dans le milieu médical. Là, c'est très intéressant. J'ai fait une vidéo surYouTube là-dessus d'ailleurs. C'est un projet qui s'appelle Render Token, qui a été créé par un Français. Et c'est un projet qui vous permet d'allouer de la bande passante avec un token pour, par exemple, des hôpitaux. Il faut savoir que la problématique dans les hôpitaux, c'est qu'ils n'ont pas de bande passante assez puissante, parfois, pour faire de la visio entre médecins. Ces visios, elles sont utilisées dans le monde entier aussi pour faire des opérations en ligne, des opérations chirurgicales. Le projet blockchain va permettre de développer un token qui va permettre de nouveaux usages. Par exemple,  j'ai une puissance de calcul chez moi énorme et je veux la partager avec l'hôpital de Rouen, parce qu'ils sont en train de faire une opération avec un chirurgien qui n'est pas du tout àRouen, mais aux États-Unis et il est bloqué là-bas. Je vais lui fournir de la bande passante. En échange, le smart contract va me retourner des token et je suis payé pour ça. Et là, la blockchain permet de faire ça. Et ça, c'est l'un des meilleurs cas d'usage que je peux te présenter.

Et il y en a plein d'autres comme ça. On pourrait en parler des heures et des heures. Et il y a aussi le dernier cas d'usage que je vais évoquer avec toi, Jonathan, c'est le cas d'usage de la vie privée. Alors, il ya un projet qui vient de Suisse qui permet de privatiser l'utilisation de nos logiciels. Je ne sais pas si tu as déjà entendu parler, mais actuellement, on entend souvent parler, par exemple, que certains réseaux sociaux ou plateformes de messagerie se font voler des informations par des tierces. Avec la blockchain et ce phénomène de tokenisation, on peut sécuriser nos échanges aujourd'hui sans se faire voler nos métadonnées, nos données personnelles. Là aussi, on est en train d'arriver à une révolution à travers toutes ces technologies, que ce soit médical ou même dans la logistique ou même dans la vie privée. Ça fait beaucoup d'enseignes qui se voient aujourd'hui remettre en question leurs modèles. C'est tant mieux pour eux les gens, pour le monde, pour la population, parce qu'on s'occupe d'eux pour que ça soit meilleur et moins intransigeant au niveau de la vie privée, par exemple.

 

Et une dernière question pour conclure. Quels seraient tes conseils pour les personnes qui souhaitent se reconvertir dans la blockchain ?

Le premier, c'est de ne pas se dépêcher à vouloir changer de métier. Déjà, bien s'informer des possibilités qu'on a dans son propre pays. Moi, je prends mon exemple, mais j'ai mis 3 ans avant de pouvoir faire ma formation alors que je voulais la faire de suite.Prendre son mal en patience et surtout, oser appeler les personnes qui ont déjà fait ça, qui ont déjà eu la possibilité de pouvoir se réorienter pour savoir comment ça se passe. Et si cette personne est dans le même projet que nous, tant mieux. Voilà le conseil très simple que je donnerais parce qu'on peut très vite s'emballer et se retrouver à faire quelque chose une nouvelle fois sur lequel on n'est pas forcément en adéquation par rapport aux projets qu'on a. Aussi beaucoup bien s'investir sur le temps qu'on va mettre sur un projet professionnel.

 

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